Popaul a disparu !
Un matin de printemps, je sifflais sous ma douche
Quand me vint à l’esprit quelque chose de louche.
J’avais beau me pencher et me tordre le cou
L’avancée de mon ventre me cachait le dessous.
Mon nombril me semblait, excusez l’expression
Telle la dune du Pilat au dessus d’Arcachon.
Saisi d’une peur extrême envers mes attributs
Je ne pus que crier : « Popaul a disparu ! »
Comment ce vieux complice, expert es urinaire
A t-il pu, sans regret, ce jour, se faire la paire ?
Comment ce géniteur, en tout point averti
A t-Il prit, sans congé, son billet de sortie ?
La pose d’un miroir à hauteur spécifique
N’étant pas, pour l’instant, solution idyllique.
Il ne me restait plus que palper à tâtons
Cette zone, jadis, fertile en érections.
Classé à la pétanque pour le jouer « Petit bras »
Je n’imaginais pas qu’ils soient si courts que ça !
Car aux bouts de mes doigts qui frémissent, affolés
Je ne trouve nulle trace des deux boules espérées.
Sur le coup il me vint une idée saugrenue.
Faire appel à « Play Boys » et aux bouquins de cul.
Plus l’image est salace, plus le texte est bandant
Plus me viendra l’espoir d’apercevoir mon gland.
A moins qu’un bon régime ne vienne à dégonfler
Cette outre iconoclaste qui me sert de bouée.
Mais ce mot de régime, symbole du repentir
Est à peine prononcé qu’il me pousse à m’aigrir !
J.P.P
(Je Prends du Poids)
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