Au bois d'Boubou...
Petite réminiscence d’un texte écrit en 2004
Au bois d’Boubou…*
Elle attendait l’chaland, tapie dans un fourré
A la lisière du bois, sous son arbre préféré.
Fabuleuse petite main, licenciée es-braguette,
Apte à bien décoincer, le bourgeois en goguette.
Pour une modique pièce, une poignée de sous,
Elle dévoilait ses fesses et aussi son minou,
Puis sans perdre de temps, elle s’occupait de vous
Pour une petite gâterie pratiquée à genoux.
Las le monde a changé, le bois aussi du reste
La mondialisation a des effets funestes.
Le bois a fait sa mue, finies les midinettes.
Les brésiliens s’y ruent, on baise sur internet.
J’ai une pensée émue, pour toutes ces ouvrières
Qui avaient fait du bois, un lupanar pépère.
Il est vrai que, depuis, les chantiers ont bon dos,
On y voit des pancartes : «Attention travelos » !
J.P.P
(J’ose Préférer les Péripatéticiennes)
*Le bois de Boulogne dit : « Bois d’boubou » est l’un des
lieux emblématiques de Paris où quelques touristes,
avides de sensations, déambulent en voiture à la nuit
tombée, créant ainsi, sur le coup de minuit, de biens
curieux embouteillages, surtout du côté de l’allée de
la Reine Marguerite.