SIC TRANSIT GLORIA MUNDI *

SIC TRANSIT GLORIA MUNDI *

Un terme m’interpelle depuis mon plus jeune age,

Et demeure, pour moi, symbole de voyages.

Aussi vais-je m’employer, avec délectation,

A faire de ce sujet matière à réflexion.

« Je mange » reste à jamais un acte transitif,

Dont le verbe « manger » n’est que l’infinitif.

Aborder le transit est donc suite logique,

Partagée, sans passion, par les anorexiques.

J’en déduis un axiome sur lequel nul n’hésite :

La fibre, évidemment, facilite le transit.

Ne serrez plus les fesses car, sans contestation

Votre fibre musicale s’élève au diapason.

Ayant pour expérience, celle d’amoureux transis,

Le désespoir, encore, transite en mon esprit.

Dédaignant mes ardeurs, tant soi peu érotiques,

Les belles me glaçaient d’un visage stoïque.

Le « cul entre deux chaises » est période transitoire,

Qui transforme en foutaise un jeu aléatoire.

N’en déplaise aux fadaises et humeurs vexatoires,

Le transit n’est jamais qu’un vice rédhibitoire.

Notre vie ne s’appuie que sur de courts transits,

L’un succédant à l’autre au gré des parasites.

Quand la dernière étape sera terre organique,

Le dernier mot, bien sur, restera aux lombrics.

J.P.P

(Je Pisse aussi Parfois)

* Ainsi passe la gloire du monde.