L’arbre de vie
Cachan 30 Juillet 2011
Tel un tronc symbolique, dépouillé de ses branches,
Il se dresse, pathétique, imbu de sa puissance.
Seules deux excroissances, qui sommeillent à son pied,
Témoignent que sa semence est prête à s’envoler.
Il arrive parfois que quelques doigts profanes,
Le recouvre d’un voile de fine cellophane,
Pour empècher sa sève qui ne cesse de monter,
En gerbes d’étincelles, de finir par gicler.
Très souvent il s’abrite, à l’ombre des regards,
Dans une petite guérite, où ruisselle son nectar.
C’est dans ce trou perdu que bientôt fleuriront,
Au Printemps revenu, de très jolis bourgeons.
Il lui arrive aussi, de chercher un peu d’ombre,
En se tenant tapi dans une gorge profonde,
Avant que celle-ci, recueille en ses vallons,
Quelques gouttes de pluie, quelle que soit la saison.
Telles les femmes et les hommes, du Paradis Perdu,
Il a fait de la pomme, notre fruit défendu.
Si du Jardin d’Eden, il fut la première pousse,
Désormais son domaine se réfère à la brousse.
J.P.P.
(Joli Prêche Pastoral)