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Recueil d'écritures
9 juillet 2011

Aventures et Mésaventures d’Isabelle Cèle.

STELE 

Texte original, mi versifié, mi en prose

(Texte écrit en souvenir d'un vieux collègue de bureau, Monsieur Bonde où Bonte, décédé dans les années 60 qui m'en avait confié la chûte finale avec malice et bonhomie)

**************************************

Cette histoire est de celles qu’on ne raconte pas.

Héritée de celles qu’on murmure à Brussel,

on ne peut les conter qu’avec celérité.

Elles font partie d’un patrimoine universel.

Hors donc, un beau matin à la Celle St Cloud...

naquît Isabelle Cèle au prénom un peu flou.

Native de Marcel Cèle et de Marcelle son épouse,

ils convinrent de l’appeler Isabelle.

Cette douce appellation fut vite commué en le charmant diminutif d’Iso (9002 comme chacun sait) et ce doux ménage à trois vit donc la naissance du triangle Isosèle.

Nous n’étions pas loin de la quadrature du cercle mais, en l’occurrence, les matheux y virent l’origine de la triangulation du cercle. Einstein, si tu nous vois…. !

Les Cèle vivaient de manière aisée avec une certaine domesticité.

Consigne était donc donné à la gouvernante pour que la petite Cèle prenne son bain journalier.

En fait, il n’en fut rien car, chez les Cèle, personne ne voulait faire laver Cèle.

Ainsi va la vie et depuis, elle pue Cèle.

Iso était une enfant adorable, mais, son visage typiquement gaulois était souvent parcouru de soubresauts au point que, pour beaucoup, il semblait que Cèle tique.

Elle partait alors d’un rire communicatif qui réjouissait tous ceux qui souhaitaient que Cèle rie.

A propos de sellerie, ses parents qui avaient les moyens (on l’a vu plus haut) , offrirent à leur jeune jouvencelle un cheval de selle qu’elle ne pu monter qu’avec parcimonie car elle était au régime sans sel.

Hélas, son embonpoint lui valait aussi quelques quolibets douteux : 

« Attrape pas l’ballon, t’as déjà la nacelle ! »

Lui lança une donzelle munie d’une voix de crécelle .

En fait, appelons un chat un chat, elle était très enveloppée mais comme l’as si bien dit Sacha Guitry (à moins que ce soit un autre, je ne sais plus) « Il faut bien que  femme varie » et, dès lors, force fût de constater à quel point varie Cèle !

A l’issue d’un ultime carrousel sur son cheval de selle,

elle profita de sa majorité pour quitter sa famille

et s’établir sur une petite parcelle avenue de Courcelles.

Dans le but inavoué de trouver une tendre moitié,

elle se plongea dans son Missel

mais fut, hélas, victime d’une foi qui chancelle.

Il ne lui resta plus, alors, qu’à mener une vie  de débauche...

pour faire tomber quelques billets dans son escarcelle

« Cèle sius  au dernier degré » entendait-on dans le quartier.

C’était d’ailleurs le credo de son proxénète, un certain Fahrenheit, toujours prêt à vanter les mérites de sa protégée.

D’ailleurs, il n’était pas rare de retrouver au violon, Cèle...

le regard vide et inexpressif.

Qui donc restait ainsi prostré, les bras ballants ?

Cèle évidemment !

A la fin de sa vie, Iso Cèle, appelons là « Célo », pour faire simple, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Il est évident que Célo fane.

Nul ne sait comment, ni quel jour s’éteint Cèle.

Son épitaphe fut de celles qui ne s’oublient pas

 « Dieu qui fit Cèle et défit Cèle, au vert mis Cèle. »

J.P.P.

(Jeux de mots Presque Parfaits)
                 

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  • Depuis 2001, dix années de réflexions, rimées ou non, sur la vie de tous les jours, sur celle mise en exergue par les médias et sur les thèmes essentiels de l'existence: la vie, l'amour, la mort. Quelques nouvelles et récits pour saupoudrer le tout.
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