SCIENCE "FRICTION"
SCIENCE "FRICTION"
Quand je me gratte la tête avec application,
C’est que je laisse place à de la science friction.
Non, pas à cause d’un pou, ou de mes pellicules,
Mais à cause d’une idée qui frise le ridicule.
A l’heure décisive ou le génie humain
Remplace un cœur, un foie et, très souvent, un rein.
Comment imaginer qu’au sein même du cerveau
Tout savoir engrangé finisse au caniveau.
Pour éviter les bugs et les pannes de courants.
Préserver sur disquette demeure fort prudent.
Quoique peu performant en science informatique
Je sais qu’une « Sauvegarde » est réplique idyllique,
La sagesse Africaine, ne dit pas le contraire,
Elle s’exprime sans gène, sur l’art du funéraire.
Un ancien disparait et il est de coutume,
De dire qu’à son départ, une bibliothèque brule.
Quand je revois mon père, qui avec son certif
Aurait damé le pion à de beaux « Bac + 10 » !
J’enrage que ce savoir patiemment engrangé
Est disparu un soir sous mention « décédé » !
Je répète à l’envie que tous nos grands génies
Qu’ils se nomment Pasteur, Einstein, Marie Curie
Possédaient dans la tête une telle banque de données,
Qu’il est préjudiciable qu’elle se soit envolée.
Alors, amis savants, vite retroussez vos manches
Laisser tomber vos clones et passez des nuits blanches.
Il est vraiment urgent, maintenant, d’inventer,
L’enregistreur parfait du siège de nos pensées.
Imaginez la fin, au chevet d’un mourant,
A la place du prêtre et des saints sacrements,
Vous branchez la machine qui, en un tournemain
Fera sienne le savoir du très prochain défunt.
Bien sûr, tout cela, n’est que vaine utopie.
Comment s’approprier le bilan d’une vie ?
Et pourtant la sagesse n’y est pas étrangère.
Faire sien ce savoir éviterait des guerres.
J.P.P.
(J’aimerai Préserver Plus)