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Recueil d'écritures
11 juillet 2011

L’Origine du Monde

 OrigineDuMonde_Courbet1866

Autrefois les gravures d’un nu au masculin,

Accordaient au pénis la place qui lui revient,

Alors que s’agissant de nos belles compagnes,

                      L’œil avait à pâtir d’un improbable pagne.

Allez savoir pourquoi, ces parties dites « honteuses »

N’étaient considérées que pour courir la gueuse.

Nul n’y voyait la patte, oh combien puritaine,

                       Que l’Eglise inculquait aux mœurs républicaines.

Depuis tout a changé, on doit à Pierre Perret,

D’avoir sur le « zizi », fait de nombreux couplets,

Mais hormis un récent, monologue Kafkaïen,

Il était de bon ton, d’ignorer le vagin.

Délicat euphémisme ou fine analogie,

Cette petite poésie procède du même esprit :

Donner à cet endroit, jadis si décrié,

La place qui lui revient dans la sexualité.

C’est ce jardin d’Eden, dont tous les êtres humains,

Entrouvrent un jour la porte de leurs petits doigts fins.

C’est ce lieu idyllique où par son premier cri,

L’enfant nous manifeste qu’il entre dans la vie.

Pour l’homme, c’est l’autel où, au temps des passions,

Il se prosternera pour faire ses ablutions.

Pour la femme, le temple où elle sera maitresse,

D’ouvrir ou non la porte aux fidèles qui s’empressent.

Hommage donc à Courbet*, le vaillant précurseur,

Qui a, dans son tableau, inversé les valeurs,

Au plus loin des noirceurs de la pornographie,

« L’Origine du Monde »* est un hymne à la vie !

J.P.P.

(J’en Parle avec Passion)

*Gustave Courbet : Ornans 1819 – La Tour de Peilz (Suisse) 1877. Peintre français, ami de Proudhon, il devint le chef de l’école réaliste. Parmi ses toiles les plus marquantes ,citons L’atelier du peintre et les demoiselles du bord de Seine sans oublier bien sur l’Origine du monde, huile sur toile de 46cm par 55cm qui n’est accessible au grand public que depuis son entrée en 1995 au Musée D’Orsay à Paris. Source s:  Petit Larousse 2005 et Wikipédia Juin 2010

Voir  page suivante : La reproduction de l’œuvre à l’origine de ce texte, assortie de quelques commentaires sur son parcours atypique auprès des gens fortunés qui, cela va de soi, n’en réservait la vision qu’à une élite soigneusement choisie dans le milieu aisé dont ils faisaient parti.

Note de l’auteur. Vous trouverez ci-dessus une reproduction de ce tableau qui allait à contre courant de la pudibonderie habituelle du 19ème siècle, ainsi qu’une brève évocation de son parcours avant qu’il ne vienne enrichir la riche collection du musée d’Orsay.

Ce tableau, exécuté sur commande, par Gustave Courbet, le fut pour le compte de Khalil-Bey, un diplomate Turc installé à Paris. En 1868, lors de la vente de la collection de ce dernier pour cause de dettes de jeu, l’antiquaire Antoine de la Narde en fit l’acquisition. Il réapparut chez un autre antiquaire en 1889 avant de devenir la propriété du Baron François de Hatvany qui l’emporta à Budapest où il demeura jusqu’à la seconde guerre mondiale. Son dernier propriétaire fut le psychanalyste Jacques Lacan qui, dans sa maison de campagne de Guitrancourt le présenta, à partir de 1955, dans un cadre à double fond, permettant, sous couvert d’un autre tableau, de ne le dévoiler qu’à un public trié sur le volet. Après la mort de Lacan en 1981, le public New-yorkais eut toutefois l’occasion unique de l’admirer lors de l’exposition  « Courbet reconsidered » au Brooklin Muséum.

Au décès de Sylvia Bataille-Lacan en 1994, le ministère de l’économie et des finances accepta, en 1995, que les droits de succession de la famille soient réglés par dation de l’œuvre au Musée D’Orsay.

Le tableau eut à la fois un impact artistique et social qui perdure de nos jours.

Il s’agit d’une œuvre provocatrice. Courbet rejetait la peinture académique et ses nus lisses et idéalisés, mais, ce faisant, il s’attaquait aussi directement à la bienséance hypocrite du Second Empire où l’érotisme voire la pornographie était tolérés lorsqu’il s’agissait de peinture mythologique ou onirique.

 Source : Wikipédia Juin 2010 ;

                                                               ************************************

PS : Petite précision concernant l’extrême délicatesse utilisée pour définir ce lieu mythique:

A celle qui, fort curieuse, viendrait à remarquer : « La moule et la foufoune ne sont jamais citées ? », je répondrais, candide, et cela va de soi :

          « Question trop compliquée, je donne ma langue au chat ! »                                            

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Commentaires
J
Désolé pour une fois, d'être juge et partie, mais, à mon grand émoi, aucune femme n'a rien dit. Faute de commentaire,je ne suis pas certain, que ce texte lapidaire, intéresse les putains. J.P.P.
Recueil d'écritures
  • Depuis 2001, dix années de réflexions, rimées ou non, sur la vie de tous les jours, sur celle mise en exergue par les médias et sur les thèmes essentiels de l'existence: la vie, l'amour, la mort. Quelques nouvelles et récits pour saupoudrer le tout.
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