Otage...oh désespoir !

Otage…oh désespoir !

Plus notre temps s’écoule et plus l’on prend conscience,

De l’inutilité liée à notre présence.

Qu’on fasse parti des pauvres ou parfois des nantis,

Nous n’avons aucune prise sur notre fin de vie.

Bien sûr, on peut parfois réserver son caveau.

Une ambition mortuaire qui ne monte pas bien haut.

On peut aussi choisir de s’en foutre à gogo,

Laisser nos héritiers face au dernier tempo.

Pourquoi ai-je besoin de dévoiler ainsi,

Une sorte d’état d’âme qui mène à la folie… ?

Réponse : Sur le tard, plus rien ne vous convie,

A l’éternel espoir dont chacun se nourrit.

Exemple  en est donné sur le sol d’Algérie,

Où un otage français risque fort pour sa vie.

L’ignoble raison d’état s’empresse de nous prêcher,

Que céder au chantage ne peut s’envisager.

Bien que l’on puisse comprendre, une sorte de dégout,

Monte sans plus attendre, chez chacun d’entre-nous.

Dégout pour ceux qui usent d’une décapitation,

Pour prouver, sans excuse, leur détermination.

Dégout pour un pouvoir qui préfère préserver,

L’image d’un état fort qui ne peut négocier.

Ainsi la vie humaine, se retrouve ballotée,

Entre flots de la haine et remous de pitié.

Plaignons toutes ces familles qui voient en ces discours,

Que la vie d’un des leurs ne pèse pas bien lourd.

J.P.P.

(Je ne Peux Pardonner)