Maille à partir...
Cachan 17 Janvier 2012
Maille* à partir…
Au fil d’une longue vie, il s’avère fréquent,
D’avoir maille à partir, avec pas mal de gens.
Hélas, sur la toile, nous sommes nombreux pourtant
A faire partir un « mail », presque machinalement.
Plus qu’un « mail à partir», il arrive bien souvent,
Qu’un « mail » qui nous arrive accapare notre temps.
Sans nous prendre la tête, le « mail » nous a formés,
Sans le port d’une casquette, au rôle d’un postier.
A enfiler les « mails », on en fait un tricot,
Une sorte de chandail, qui tient le cœur au chaud.
Il arrive, c’est fâcheux, qu’on vienne à regretter,
Une carte de Vœux, avec « pleins » et « déliés ».
J.P.P.
(Jovial Petit Postier)
La maille en question était au Moyen Âge le nom d’une monnaie de bronze,
la plus petite du système divisionnaire de l’époque, et qui valait un demi-denier.
On comptait des mailles parisis, des mailles tournois, etc.
La forme d’origine de cette expression était « avoir maille à départir ».
Le verbe « partir » doit se comprendre dans son sens ancien de « partager ».
Or, on comprend qu’il soit impossible de partager une maille, ce qui amenait donc
un conflit entre deux personnes (quoique des demi-mailles aient aussi existé…).
Dans l’argot récent, l’expression « avoir de la maille » (« avoir de l’argent »),
fait resurgir d’une façon surprenante, et peut-être fortuite, le sens ancien du mot « maille ».
Note de l’auteur : Bien entendu, et cela va de soi : « Il n’y a que « Mail » qui m’aille !