CAFETE
C’est le lieu de rencontre ou chacun se bouscule,
L’œil demeurant rivé, sans cesse à la pendule.
Cet endroit ou chacun attend de son plateau,
Qu’il lui fasse oublier les affres du boulot.
Le choix qui se prépare s’émaille de soupirs,
Car bien rare est le plat qui, ce jour, nous inspire.
Bien prêter attention à la prise des couverts.
Faire rimer « fromage blanc » avec « petite cuillère » !
La caissière, impavide, vous annonce, magnanime,
Un forfait dépassé de quatre vingt centimes !
Vous marmonnez, rageur, en fouillant dans vos poches,
Que c’est bien cher payé pour cette foutue bidoche !
Recherche d’une place, ou, comme un funambule,
Une table graisseuse accueille votre bidule.
Assis, comme par hasard, près d’un chef de service,
Qui, déjà, vous soupçonne d’on ne sait quel vice.
Ejecter les reliefs sur un tapis roulant,
Hydre qui se repaît de tous les encombrants.
Reste enfin, sort ultime, la queue à la machine,
Déca, long ou sans sucre ? Retour à la routine !
J.P.P
(J’en Peux Plus !)