Couleur Femme
Poème dédié au 12èmePrintemps des Poètes
********************
« Couleur Femme », c’est peut-être, La couleur des poupées,
Jouvencelles aux joues roses et aux lèvres nacrées ?
Leur corps « Celluloïd », prudemment asexué,
Demeure un lieu avide de pulsions inavouées.
Les couleurs font le jeu des fantasmes amoureux :
Maîtresse Indochinoise ou Indienne Québécoise,
Egérie Africaine ou « Baby Doll » Cubaine,
Vahiné Tahitienne ou Madone Italienne,
Accorte paysanne ou sensuelle Catalane.
Une femme, pleine et entière dans sa diversité,
Se moque de l’étiquette qui lui est accolée.
Epouse et mère aimante, elle sait pertinemment
Que beaucoup ambitionnent d’être un jour son amant.
La couleur de la peau ne fait rien à l’affaire
Seule la libido décide du partenaire.
Il est vrai que les hommes ont l’embarras du choix,
Pour eux, croquer la pomme n’est que de bon aloi !
« Couleur Femme », c’est aussi ce moment merveilleux
Où l’amante assoupie entrouvre à peine les yeux,
Puis, d’un geste alangui, le regard amoureux,
D’une main qui frémit, caresse vos cheveux.
« Couleur Femme », c’est encore, cet instant sans pareil
Où surgit de son corps une vie qui s’éveille.
C’est ce moment béni où l’enfant désiré,
Pousse son premier cri, qu’elle apaise d’un baiser.
« Couleur Femme », c’est enfin, ce maudit crépuscule,
Où une flamme qui s’éteint, plonge l’homme dans la brume.
Il se rend compte, alors, que sans elle, il chancelle,
Et combien, chaque matin, il avait besoin d’elle.
J.P.P
(Jolie Petite Poupée)