VIVRE AVEC ………
L’homme, dès sa plus tendre enfance
De sa mort, prends très vite conscience.
A l’inverse de l’animal,
Qui, lui, n’y voit rien d’anormal.
Depuis que le monde est monde,
A chaque instant, chaque seconde,
Cette image nous suivra pas à pas
De la naissance jusqu’au trépas.
Le cheval qui, la haie franchie,
Voit sa jambe se briser sous lui,
Ne peut que se livrer, confiant,
A l’euthanasie qui l’attends.
Le doux et placide bovin,
Dont l’abattoir est le destin,
Ne s’imagine pas un instant,
Sur l’étal du commerçant.
L’oie qui se prête à son gavage,
N’envisage pas davantage,
Que les fêtes du jour de l’an
Attendent son foie gras triomphant.
Seul, le taureau qui, dans l’arène,
Supporte le poids des cris de haine
Entrevoit, sous la muleta,
Que sa vie va marquer le pas.
La mort, en fait, est un moment
Très court, très bref, déterminant.
La peur, qui sans cesse le précède,
Demeure un mal qui nous obsède !
J.P.P
(Jour Promis au Pardon)
Note de l’auteur : Ainsi qui vous l’aurez compris dans le sujet traité ici, La mort n’est que la délivrance, la peur, une perpétuelle souffrance.