Bérézina des retraites
BEREZINA DES RETRAITES
Nous avions cotisé sans le moindre souci.
Prendre une complémentaire vous améliore la vie.
La parole de l’état qui s’érige en garant,
Ne se discutait pas et nous étions confiants.
Le régime de la CNAV nous donnait déjà droit,
A une petite retraite, un peu juste toutefois.
Pour mettre un peu de beurre avec nos épinards,
Un revenu de plus permettrait d’être peinard.
Va sans dire, dans ce monde où règne l’inflation,
Qu’on verrait chaque année une revalorisation.
Tout s’annonçait donc rose dans notre beau pays,
Et voilà que les roses se transforment en orties.
AGIRC et puis ARCCO, des noms un peu bizarres,
Nous déclarent, tout de go, qu’il est déjà trop tard.
Tel de vrais mafiosos, ils suggèrent cependant :
Serrez-vous la ceinture… même de plusieurs crans.
D’ici Deux mille dix-sept, on ne répond plus de rien.
C’est la faute à la crise et aux français moyens.
Pas un mot, et pour cause, sur les « retraites chapeaux »,
Qui font de l’actionnaire l’ennemi du populo.
Toutes celles qui ne se chiffrent qu’en millions d’Euros,
Tombent comme à Gravelotte dans de juteux sabots.
Si la France profonde s’honore d’être « Charlie »,
Il est une France immonde qui frise l’ignominie.
De « Charlie » à « Charlot », il n’y avait qu’un pas,
Il vient d’être franchi, continuons le combat !
J.P.P.
(Je Pousse la Polémique)